Une censure éditoriale : Ravages de Violette Leduc

Alexandre Antolin

28,00 €

Cet ouvrage croise histoire de l'édition, histoire littéraire et histoire du genre pour mener une passionnante enquête sur la censure dont fut l'objet Ravages de Violette Leduc en 1955.

Quantité

Cet ouvrage croise histoire de l'édition, histoire littéraire et histoire du genre pour mener une passionnante enquête sur la censure dont fut l'objet Ravages de Violette Leduc en 1955.

Au mois de mai 1955, paraît chez Gallimard le troisième livre de Violette Leduc, intitulé Ravages. L'écrivaine en a débuté la rédaction sept ans plus tôt, sous l'exigeante houlette de Simone de Beauvoir. L'éditeur accepte de publier l'ouvrage, à condition de supprimer certaines descriptions de relations lesbiennes ainsi que des scènes de viol et d'avortement jugées trop choquantes.
Au-delà de cette censure éditoriale avérée, le livre publié en mai 1955 n'a plus grand-chose à voir avec les nombreux avant-textes qu'Alexandre Antolin a découverts dans les fonds d'archives et collections privées qu'il a pu consulter.
Dans un premier temps, l'auteur plante le décor d'une vie éditoriale française bouleversée par le second conflit mondial, qui voit de nombreux auteurs et autrices inquiétés par la censure sous toutes ses formes, à l'instar de Simone de Beauvoir, Jean Genet, Suzanne Allen ou Hélène Bessette.
Alexandre Antolin procède ensuite à une analyse minutieuse des Cahiers Beauvoir, série de 16 cahiers d'écolier sur lesquels Violette Leduc a écrit une seconde version de Ravages à partir de 1951 (dont une vingtaine d'extraits inédits sont publiés en fin d'ouvrage).
Il étudie enfin les réceptions de ce livre, du comité de lecture Gallimard en 1954 à la publication de La Bâtarde, en 1964, et de Thérèse et Isabelle, dernier ouvrage de Violette Leduc paru de son vivant, en 1966, ces deux ouvrages reprenant une bonne partie des textes censurés en 1955.

Pu de Lyon. 496 pages

9782729713911

Fiche technique

Genre
Essais
Editeur
PU de Lyon

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