Lettres à un jeune homme 1941-1944
Max Jacob
Max Jacob, qui restera toute sa vie tourmenté par son homosexualité, se convertit en 1915 au catholicisme après avoir eu plusieurs visions, tout en continuant à animer l'avant-garde montmartroise et montparnassienne. En 1936, Max Jacob désormais célèbre, se retire pour une seconde fois à Saint-Benoît-sur-Loire et renoue avec une correspondance véritablement océanique. Parmi ses destinataires, un jeune étudiant en céramique et poète. Au cours d'un échange épistolaire intense (1941-1944) qui dépassera rapidement les seuls conseils esthétiques, Max Jacob évoquera ses rencontres (Apollinaire, Picasso, Cocteau...), son oeuvre poétique, et dispensera sans compter son attention bienveillante aux projets spirituels du jeune homme, aujourd'hui retiré près de Toulouse.
En 1936, Max Jacob désormais célèbre, se retire pour une seconde fois à Saint-Benoît-sur-Loire, près d'Orléans. Là, le poète vieillissant renoue avec une correspondance véritablement océanique. Parmi ses destinataires, un jeune étudiant en céramique et poète. Au cours d'un échange épistolaire intense (1941-1944) qui dépassera rapidement les seuls conseils esthétiques, Max Jacob évoquera ses rencontres (Apollinaire, Picasso, Cocteau...), son oeuvre poétique, sa conversion au catholicisme et dispensera sans compter son attention bienveillante aux projets spirituels du jeune homme, aujourd'hui retiré près de Toulouse. Leur lumineuse correspondance n'est pas sans rappeler celle de Rilke avec le jeune poète Franz Xaver Kappus. Max Jacob, bientôt en proie aux persécutions contre les juifs sous l'Occupation, terrassé par le malheur qui frappe les siens, ne sera plus que souffrance : ces lettres en sont la parole recueillie. Ce poignant document montre Max Jacob tel que l'Histoire l'a gardé : tendre, généreux, ironique, artiste, spirituel, mystique. Max Jacob (1876-1944) est l'une des personnalités marquantes de l'art du XXe siècle. Sa production ne se borne pas à la poésie (Le Cornet à dés, Le Laboratoire central) mais comporte également un oeuvre graphique et musicale ainsi qu'une importante correspondance. Arrêté par la Gestapo, il meurt d'épuisement le 5 mars 1944 au camp d'internement de Drancy. Omnia. 138p