Nous qui débordons de la nuit
Hannibal Volkoff
Ce livre est dédié à mes poèmes d'adolescence disparus dans les rues parisiennes. Je ne sais plus ce qu'ils clamaient, mais puisqu'ils sont perte, ils sont devenus utopie, point de départ d'où se déploie un écho urgent, nécessaire. Ils sont allés chercher ailleurs comme des corps désirant : là où les mots justement s'endorment, et rêvent d'images ; cet espace dont les racines sont faites d'exil et dont la texture est celle de l'échappée. Il s'en engendrerait un autre alphabet, un autre « nous » : nous qui naissons de partout, de partouzes, portant sur nos épaules le théâtre impossible de nos chairs métamorphes et de nos semences clandestines. Je dédie aussi ce livre au ravissement des chats : ce sont eux, au final, bien après nous, que l'on nommera Le Grand Remplacement.
Ce livre est dédié à mes poèmes d'adolescence disparus dans les rues parisiennes. Je ne sais plus ce qu'ils clamaient, mais puisqu'ils sont perte, ils sont devenus utopie, point de départ d'où se déploie un écho urgent, nécessaire. Ils sont allés chercher ailleurs comme des corps désirant : là où les mots justement s'endorment, et rêvent d'images ; cet espace dont les racines sont faites d'exil et dont la texture est celle de l'échappée. Il s'en engendrerait un autre alphabet, un autre « nous » : nous qui naissons de partout, de partouzes, portant sur nos épaules le théâtre impossible de nos chairs métamorphes et de nos semences clandestines. Je dédie aussi ce livre au ravissement des chats : ce sont eux, au final, bien après nous, que l'on nommera Le Grand Remplacement. Hannibal Volkoff est né en 1986 à Nantes, il vit et travaille à Paris. Après des études d'art appliqué puis une excursion dans le cinéma, il se consacre à la photographie à travers ses recherches plastiques et ses reportages communautaires. Presses littéraires. 124 p.