1971 : Bruno effectue son Service militaire. L’un des appelés de sa classe suscite chez lui une attirance si impérieuse qu’il oublie qu’une amitié passionnée telle qu’il la rêve est très improbable entre deux garçons dont les orientations affectives diffèrent.

   Léo, c’est l’élu, feint l’indifférence, perplexe quant aux sentiments qu’on lui voue. Sauf que, peu à peu, l’ambiance exclusivement masculine de la caserne redistribue les cartes et rend certains accommodements ambigus envisageables. Quand vient la quille, la parenthèse équivoque se referme au grand désespoir de Bruno. Pour Léo, c’est une manière de se soustraire à une relation embarrassante.

   Bruno sombre dans le chagrin tandis que Léo fait des projets de mariage de son côté.

   Quand les parents de Bruno constate que leur fils frôle la dépression et court à sa perte, ils imaginent de lui faire croire que la reconquête de Léo est encore possible. Suffit-il d’être obstiné en amour pour vaincre les résistances de celui qui se refuse à vous ? Sans doute pas, mais comme Bruno n’envisage pas son avenir autrement qu’en le partageant avec Léo, il s’apprête à livrer le combat de la dernière chance.

   Qu’il sorte de cette bataille victorieux ou vaincu, au moins aura-t-il tenté l’impossible.