Proust et la sexualité: Prescience et poésie du genre
Jean-Pierre Ollivier
La sexualité, telle que nous l’entendons aujourd’hui, est omniprésente dans l’imaginaire de Proust. Il n’est guère de personnage d’À la recherche du temps perdu qui ne fasse l’objet d’une mention sexuelle explicite ou allusive.
À la date d’À la recherche du temps perdu, il n’existe pas de sexualité « scientifique ». Toutefois, le Dr J.-P. Ollivier nous montre ici que les connaissances acquises depuis cette date : endocrinologie, grandes enquêtes sur les pratiques, neurophysiologie, et imagerie cérébrale des états amoureux, ne confèrent à l’œuvre aucune caducité.
La sexualité, telle que nous l’entendons aujourd’hui, est omniprésente dans l’imaginaire de Proust. Il n’est guère de personnage d’À la recherche du temps perdu qui ne fasse l’objet d’une mention sexuelle explicite ou allusive.
À la date d’À la recherche du temps perdu, il n’existe pas de sexualité « scientifique ». Toutefois, le Dr J.-P. Ollivier nous montre ici que les connaissances acquises depuis cette date : endocrinologie, grandes enquêtes sur les pratiques, neurophysiologie, et imagerie cérébrale des états amoureux, ne confèrent à l’œuvre aucune caducité.
L’auteur souligne également que si les découvertes les plus récentes des neurosciences sont enthousiasmantes par leur nouveauté, et propulsent au loin les vieilles lunes, elles n’épuisent pas le sujet de la sexualité qui s’étend jusqu’aux confins de la personne humaine et des sociétés.
Proust traduit une réalité de la société de son temps. Certaines des allégations sur ses propres pratiques sexuelles ont aujourd’hui vécu, mais non la recherche documentaire qu’il a conduite dans bien des milieux ni les modes de résistance de qui se sait minoritaire. Des traits de sa personnalité sensitive et vibrante nous ont été livrés à travers ses relations étendues de l’aristocratie à la « camaraderie ancillaire » : celle d’un homme porté par l’amour et le besoin d’amour, guère renouvelés depuis son enfance, dont l’œuvre conduit un combat implicite, anticipateur, de tolérance, sans faillir jamais à sa source poétique :
« Ce qui mêlait quelque plaisir à ma peine c’est que je la savais une petite partie de l’universel amour ».
Macenta. 190 pages