Compagnies de Mathieu Riboulet
Mathieu Riboulet
« Car nous sommes dans un temps où les vents soulevés charrient de la poussière des confins du désert, car nous sommes dans des villes où nos pas hésitants arpentent nos faillites, détaillent nos abandons, où nos regards brouillés par le sable d'Afrique semé par les grands vents ne discernent plus rien du chemin à tracer, des directions à prendre, car nous sommes en passe de devenir fantômes, frères de déréliction de ceux à qui hier nous tendions des aumônes, fantômes vivants pourtant, tributaires de nos tripes, de nos muscles, de nos désirs éteints, nos regrets murmurés, suspendus aux rumeurs nous n'avons plus de lieux où poser nos fardeaux. ».
« Car nous sommes dans un temps où les vents soulevés charrient de la poussière des confins du désert, car nous sommes dans des villes où nos pas hésitants arpentent nos faillites, détaillent nos abandons, où nos regards brouillés par le sable d'Afrique semé par les grands vents ne discernent plus rien du chemin à tracer, des directions à prendre, car nous sommes en passe de devenir fantômes, frères de déréliction de ceux à qui hier nous tendions des aumônes, fantômes vivants pourtant, tributaires de nos tripes, de nos muscles, de nos désirs éteints, nos regrets murmurés, suspendus aux rumeurs nous n'avons plus de lieux où poser nos fardeaux. ». M. R. Nous avons souhaité accompagner la publication posthume du dernier livre de Mathieu Riboulet, Les Portes de Thèbes, éclats de l'année deux mille quinze, d'un ensemble de textes d'écrivains que nous savons particulièrement sensibles à son oeuvre. Suivi de À contretemps, décidément de Mathieu Riboulet.
Avec des textes de G. Aubry, P. Audi, P. Boucheron, J-L. Comolli, M. de Kerangal, M. Hervé, M. Jullien, M-H. Lafon, J-C Miller, S. Perez, C. Pradeau, O. Séguret.
Verdier. 128p.