Correspondance (1888-1951)
André Gide
André Gide a écrit, en soixante ans, près de quatorze mille lettres adressées à plus de deux mille correspondants. Besoin de se dire, sans doute, mais plus encore de vivre en connivence. Peu avant sa mort, il a déclaré : « Je faisais métier de mon amitié. C'est un métier fatigant qui requiert des soins assidus. Je m'y usais. J'écrivais peu à chacun, mais j'écrivais à beaucoup. » Allant de Pierre Louÿs à Camus, cette correspondance est ainsi le reflet idéal de plus de soixante ans d'histoire littéraire. Elle est aussi le lieu où Gide s'informe et se forme ; sa pratique épistolaire éclaire le système d'échange et de communication qu'il organise ensuite dans ses fictions. Mais surtout, par touches successives, elle dessine la figure de « l'insaisissable Protée ».
André Gide a écrit, en soixante ans, près de quatorze mille lettres adressées à plus de deux mille correspondants. Besoin de se dire, sans doute, mais plus encore de vivre en connivence. Peu avant sa mort, il a déclaré : « Je faisais métier de mon amitié. C'est un métier fatigant qui requiert des soins assidus. Je m'y usais. J'écrivais peu à chacun, mais j'écrivais à beaucoup. » Allant de Pierre Louÿs à Camus, cette correspondance est ainsi le reflet idéal de plus de soixante ans d'histoire littéraire. Elle est aussi le lieu où Gide s'informe et se forme ; sa pratique épistolaire éclaire le système d'échange et de communication qu'il organise ensuite dans ses fictions. Mais surtout, par touches successives, elle dessine la figure de « l'insaisissable Protée ». Gide, par ses lettres, rassemble autour de lui la diversité de l'humaine condition, dont il s'efforce de tirer à lui le meilleur. Folio. 656p