Idiotie (Prix Médicis 2018)
Pierre Guyotat
« Cet Idiotie, qui peut faire suite aux textes dits « autobiographiques » que j'ai publiés de 2007 à 2010 (Gallimard), traite de mon entrée, jadis, dans l'âge adulte, entre ma dix-huitième et vingt-deuxième année, de 1958 à 1962. J'y ai choisi ces épisodes en raison de leur retentissement en moi alors et des forces qui s'y manifestent: ma recherche du corps féminin, mon rapport conflictuel à ce qu'on nomme le « réel », ma tension de tous les instants vers l'Art et vers plus grand que l'humain, ma pulsion de rébellion permanente: contre le père pourtant tellement aimé, contre l'autorité militaire, en tant que conscrit puis soldat dans la guerre d'Algérie, arrêté, inculpé, interrogé, incarcéré puis muté en section disciplinaire. Armée rejetée autant qu'attirante...
« Cet Idiotie, qui peut faire suite aux textes dits « autobiographiques » que j'ai publiés de 2007 à 2010 (Gallimard), traite de mon entrée, jadis, dans l'âge adulte, entre ma dix-huitième et vingt-deuxième année, de 1958 à 1962. J'y ai choisi ces épisodes en raison de leur retentissement en moi alors et des forces qui s'y manifestent: ma recherche du corps féminin, mon rapport conflictuel à ce qu'on nomme le « réel », ma tension de tous les instants vers l'Art et vers plus grand que l'humain, ma pulsion de rébellion permanente: contre le père pourtant tellement aimé, contre l'autorité militaire, en tant que conscrit puis soldat dans la guerre d'Algérie, arrêté, inculpé, interrogé, incarcéré puis muté en section disciplinaire. Armée rejetée autant qu'attirante -l'ordre, la logique, comme la forme en Art. Mes rébellions d'alors et leurs conséquences: fugue, faim, vol, remords, errances, coups et prisons militaires, manifestations corporelles de cette sorte de refus du réel imposé: on en trouvera ici des scènes marquantes. Drames, intimes, politiques, amitiés, camaraderies, cocasseries, tout y est vécu dans l'élan physique de la jeunesse. Dans le collectif.» Pierre Guyotat. Grasset et Fasquelle. 256p