Cahier Maurice Sachs
Collectif
Né à Paris en 1906 dans une famille non-conformiste, Maurice Sachs eut une vie sulfureuse, aujourd’hui encore entachée d’opprobre. C’est qu’il a mal fini : bien que juif et homosexuel, il achève sa « carrière » dans la Gestapo. Ce Cahier a la seule ambition de faire le point sur cet écrivain qui fut un témoin essentiel de la vie artistique et littéraire du Paris de l’entre-deux guerres
Né à Paris en 1906 dans une famille loufoque, non-conformiste et peu scrupuleuse, Maurice Sachs eut une vie sulfureuse, aujourd’hui encore entachée d’opprobre. C’est qu’il a mal fini : bien que juif et homosexuel, il achève sa « carrière » dans la Gestapo de Hambourg. Il n’avait pas 39 ans. À sa naissance, son père, Herbert Ettinghausen, s’éclipse rapidement et sa mère, Andrée Sachs, qui vit d’expédients, ne tarde pas à l’abandonner dans un internat de style anglais où Maurice découvre tout à la fois sa judéité, son homosexualité, son goût du vol et son amour de la littérature.
Ce Cahier de l’Herne qui lui est consacré ne vise pas on ne sait quelle réhabilitation. On ne le sauve ni ne l’accable. Ce Cahier a la seule ambition de faire le point – sans rien omettre – sur cet écrivain qui fut un témoin essentiel de la vie artistique et littéraire du Paris de l’entre-deux guerres, l’ami entre autres de Cocteau, qui le fascine, de Jacques et Raïssa Maritain, de Max Jacob, de Gide, de Violette Leduc, et l’auteur d’au moins deux livres majeurs : Le Sabbat et La Chasse à courre, parus tous les deux après la guerre, de façon posthume. Maurice Sachs, personnage combien troublé, hante aussi toute l’oeuvre de Patrick Modiano. Il se fera abattre en avril 1945 sur une route d’Allemagne. L'Herne. 264p