Croisière
Virginia Woolf
Croisière est l'un des titres français qui a été donné à The Voyage Out, le premier roman de Virginia Woolf, publié au Royaume-Uni en 1915. C'est un roman de satire sociale, l'un de ceux dans lequel Virginia Woolf montre le plus d'esprit. Rachel Vinrace, en s'embarquant pour l'Amérique du Sud, part à la découverte d'elle-même, dans une version moderne du voyage initiatique...
Croisière est l'un des titres français qui a été donné à The Voyage Out, le premier roman de Virginia Woolf, publié au Royaume-Uni en 1915 par son demi-frère, l'éditeur Gerald Duckworth, puis aux États-Unis en 1920 par Doran. C'est un roman de satire sociale, l'un de ceux dans lequel Virginia Woolf montre le plus d'esprit. Rachel Vinrace, en s'embarquant pour l'Amérique du Sud, part à la découverte d'elle-même, dans une version moderne du voyage initiatique. En longeant les côtes du Portugal, le capitaine est contraint de prendre à son bord Richard et Clarissa Dalloway. Ce couple qui gravite dans les milieux les plus huppés impressionne Rachel, surtout séduite par l'assurance de Clarissa en qui elle voit une femme accomplie. Le vernis se fendille toutefois un peu quand Mr Dalloway tente de lui ravir un baiser. Les Dalloway quittent le navire à une escale. Rachel reste perplexe. Sa tante, Mrs. Ambrose, femme posée et intelligente et qui a pour sa nièce des attentions maternelles, s'aperçoit des émois de Rachel. Elle convainc le père de Rachel de la lui confier une fois arrivés en Amérique du Sud. Elle y possède une villa dans les montagnes dominant l'hôtel où les Européens descendent. Elle accorde à sa nièce une vaste chambre et des heures de tranquillité pour s'adonner à la lecture et à la musique. Mais c'est sans compter sur les jeunes gens qui montent de la vallée pour rendre visite à Rachel ou qui viennent à tout moment lui proposer de prendre le thé. Rachel fréquente ces riches oisifs, en majorité britanniques, dont l'activité principale se limite au commérage et à la médisance. Mais, peu aguerrie à ce jeu de société, elle accumule les déconvenues. Elle fait toutefois la rencontre de Terence Hewet et sent poindre en elle un sentiment amoureux timidement partagé. Sur ces entrefaites, pour secouer la monotonie des jours, une excursion est organisée sur le fleuve qui s'enfonce à l'intérieur des terres sauvages. Rachel et Terence sont du voyage. Au retour, la jeune fille tombe gravement malade. Les belles lettres. 230p