Larrons
Dans Paris prostitué souvent le soir je les vois
les princes dérisoires de la nuit les beaux étalons
castrés qui raclent le sol de leurs sabots précieux
Larrons, le premier livre de François Esperet, objet non identifié, arrive comme un météorite encore fumant, peut-être d’une autre planète, d’un autre temps, d’un autre monde. Ouvrez-le avec moi et lisez les premiers vers du Chant 1 :
Dans Paris prostitué souvent le soir je les vois
les princes dérisoires de la nuit les beaux étalons
castrés qui raclent le sol de leurs sabots précieux
Quels coups d’archets ! Tout au long des quatre chants qui composent Larrons, cette poésie-là nous raconte des histoires. Ses personnages hors normes sont des héros tragiques. Ses vers naissent d’un souffle puissant, qui charrie les mots, les uns avec les autres, les uns contre les autres, dans un mouvement ininterrompu créateur d’images.
Il y aurait tant à dire de ce livre qui ne ressemble à aucun autre et dont l’apparente simplicité cache une profondeur d’abysse.
Extraits de la préface de Jean Ristat. Le temps des cerises. 114p
Fiche technique
- Genre
- Poésie
- Editeur
- Le Temps Des Cerises