Goya. L'énergie du néant
Michel del Castillo
De sa naissance en 1746, en Aragon, jusqu'à sa mort en 1828, à Bordeaux, ce livre raconte les quatre-vingt-deux années de la vie d'un des plus grands peintres de notre temps. Michel del Castillo y fait revivre Goya dans son intimité d'artiste et cette Espagne qui coule dans ses veines.
De sa naissance en 1746, en Aragon, jusqu'à sa mort en 1828, à Bordeaux, ce livre raconte les quatre-vingt-deux années de la vie d'un des plus grands peintres de notre temps. Faisant dès l'enfance connaissance avec Zapater qui deviendra son ami de coeur, Goya fait le voyage à Madrid espérant remporter un des concours. Il échoue deux fois, mais, habile stratège, va s'incruster dans la famille de son maître, un certain Bayeu, se fiançant avec sa soeur. Il part alors pour Rome, fait mousser son « succès » à l'Académie de Parme et présente sa candidature pour peindre l'un des choeurs de la basilique du Pilar. Sa carrière débute avec cette fresque. Une seconde période s'ouvre par son mariage et se poursuit à la Chartreuse de l'Aula Dei, puis dans d'autres églises aragonaises qu'il décore ; mais Bayeu l'appelle définitivement à Madrid qui devient sa seconde patrie. Il peint une trentaine de tableaux pour la Fabrique des Tapisseries. C'est le début de sa troisième carrière. Approchant de la quarantaine il réalise des chefs-d'oeuvre : L'Aveugle à la guitare ou La Vue de Madrid. Traversant une période de dépression, le peintre part rejoindre Don Luis, frère du roi. Cette fois, c'est, pour Goya, la révélation. Commence la quatrième période de sa vie : il révèle son génie du portrait. Mais, foudroyé par une attaque qui le laisse sourd et diminué, il passe des mois au lit en proie à des visions sataniques. Vient la dernière période, celle de sa liberté intérieure, avec la publication des Caprices. Nommé peintre de la chambre du roi, cet homme malade va connaître son triomphe. Cette biographie, doublée d'un essai littéraire, est aussi une véritable plongée dans l'Espagne du XVIIIe siècle. Michel del Castillo y fait revivre Goya dans son intimité d'artiste et cette Espagne qui coule dans ses veines. Fayard. 352p