De l'extrême amitié. Montaigne et la Boétie
Jean-Luc Hennig
Cette enquête se présente comme un parcours chronologique et propose donc une relecture minutieuse de l'oeuvre de La Boétie et par une étude précise de quelques notions clés chez Montaigne comme le nom, le secret, la mort, la folie ou le corps. Pour enfin donner une résolution sinon définitive, du moins vraisemblable de cette énigme sur laquelle on bute encore depuis plus de quatre siècles.
Cet essai se présente comme une enquête, avec la même méthode patiente et objective qu'une enquête policière, sur ce qui reste aujourd'hui encore un mystère indéchiffrable : la nature et la forme de « l'extrême amitié » qu'ont connue entre 1557 et 1563 Montaigne et La Boétie, et ses conséquences sur l'oeuvre elle-même de Montaigne :« Pour cela, je suis parti d'un préalable ou d'une hypothèse hardie, que personne jusqu'ici n'avait envisagée : l'homosexualité ou simplement «l'homosexualisme» (comme disait Remy de Gourmont, pour parler d'un lien unique de cette nature dans une vie) de La Boétie, pourtant marié depuis quelques années avec Marguerite de Carle, veuve beaucoup plus âgée que lui (de 10 ou 15 ans), femme riche et cultivée avec laquelle il entretenait des rapports complices. On ne s'est d'ailleurs pas plus intéressé aux liens entre La Boétie et Marguerite de Carle qu'on n'a vraiment compris, je crois, les ressorts d'une liaison si intime, si bouleversante, si «singulière» entre Montaigne et La Boétie. » (Jean-Luc Hennig)Cette enquête se présente comme un parcours chronologique et propose donc une relecture minutieuse de l'oeuvre de La Boétie (son Discours de la servitude volontaire, ses traductions du grec, ses poésies françaises et latines) et par une étude précise de quelques notions clés chez Montaigne comme le nom, le secret, la mort, la folie ou le corps. Pour enfin donner une résolution sinon définitive, du moins vraisemblable de cette énigme sur laquelle on bute encore depuis plus de quatre siècles. Gallimard. 352p