- Coup de cœur
La beauté du métis. Réflexion d'un francophobe
Guy Hocquenghem
La France, avec un f minuscule comme Guy Hocquenghem l'écrit dans son essai à charge, c'est la France de ceux qui sont persuadés qu'elle est ou a été la meilleure en tout ; dans sa langue, sa littérature, sa cuisine, etc. Pour mieux rejeter cette France-là, l'auteur se livre à un véritable jeu de massacre intellectuel et choisit l'éloge de l'autre, du métis, de l'étranger. À la manière d'un Genet
La France, avec un f minuscule comme Guy Hocquenghem l'écrit dans son essai à charge, c'est la France de ceux qui sont persuadés qu'elle est ou a été la meilleure en tout ; dans sa langue, sa littérature, sa cuisine, etc. Pour mieux rejeter cette France-là, l'auteur se livre à un véritable jeu de massacre intellectuel et choisit l'éloge de l'autre, du métis, de l'étranger. À la manière d'un Genet, en « ennemi intérieur », il renie en bloc la francité pour devenir le métis dont il affectionne la liberté d'être et de penser. À mille lieues des contempteurs nostalgiques, Guy Hocquenghem dynamite le système, souvent avec une certaine injustice, pour faire l'éloge d'un métissage dont il affirme qu'il sera une chance pour le vieux pays qui est le sien. Serge Safran. 256p