Azzedine Alaïa, le prince des lignes
Laurence Benaïm
Couturier body liner, Azzedine Alaïa redéfinit la silhouette au fil d'une histoire affranchie de toutes les saisons. De son travail émane quelque chose de singulièrement extrême, austèrement érotique. Pas d'effet, ni de fioriture. Il sculpte des mouvements. Des voix. Toutes les voix des femmes, celle d'Arletty en tête, « ce mélange de la rue et d'une élégance de reine ». L'empreinte d'un rythme...
« Couturier body liner, Azzedine Alaïa redéfinit la silhouette au fil d'une histoire affranchie de toutes les saisons. De son travail émane quelque chose de singulièrement extrême, austèrement érotique. Pas d'effet, ni de fioriture. Il sculpte des mouvements. Des voix. Toutes les voix des femmes, celle d'Arletty en tête, « ce mélange de la rue et d'une élégance de reine ». L'empreinte d'un rythme. « La secousse », comme il dit. Pour Azzedine Alaïa, l'art obéit au frémissement intérieur. L'important est d'abord et avant tout « que ça tourne autour du corps, de profil et de dos ». De la nuque à la naissance d'une jambe, il recompose une leçon magistrale sur le corps dont il a fait sa page blanche, son tableau noir. » Grasset et Fasquelle. 157p