Oeuvre romanesque
Klaus Mann
Le premier roman de Klaus Mann, La Danse pieuse (1926), fait scandale, par sa thématique homosexuelle. Tandis qu'en Allemagne, le nazisme étend son ombre, le fils aîné de Thomas Mann rejoint les Pays-Bas. Il est déchu de sa nationalité allemande et publie successivement Fuite au Nord (1934), La symphonie pathétique (1935) et Mephisto (1936), et enfin Le Volcan (1939).
Ce volume contient cinq romans : La Danse pieuse ; Fuite au nord ; La symphonie pathétique ; Mephisto et Le Volcan
La Danse pieuse, considérée comme le premier roman ouvertement homosexuel de la littérature allemande, retrace le destin du jeune peintre Andreas. Déprimé, il part pour Berlin et y rencontre Franziska. Mais il n'y a d'amour véritable que dans le renoncement charnel, puisque Franziska n'aime qu'Andreas, qui n'aime qu'un autre, qui n'aime sans doute personne...
Fuite au Nord : L'année qui suit la prise du pouvoir par Hitler, alors qu'une résistance courageuse et encore pleine d'illusions tente de s'organiser, une jeune étudiante, menacée d'être arrêtée, quitte précipitamment Berlin pour la Finlande. Elle y retrouve une amie, tombe bientôt amoureuse de son frère, et ensemble, ils entreprennent un voyage vers le Grand Nord...
La Symphonie pathétique nous entraîne dans le tourbillon d'une Europe fin de siècle, où les tournées triomphales nous font rencontrer le grand monde de la musique et où la gloire rend plus vive encore la lutte pour la reconnaissance, la vie, l'amour...
Mephisto : « ... Situé à la charnière grinçante du réel (politique) et de l'imaginaire (théâtral), ce roman rejoint la relation subtile et dangereuse de la vie et de l'oeuvre de l'écrivain. Multiple, abondante, brillante, son oeuvre relève plus du témoignage que de la création. Mais on peut imaginer que sa vie éclatée, déchirée, haletante était une réponse à celle par trop maîtrisée de son père. Thomas Mann n'avait jamais été jeune. Il incombait peut-être à Klaus Mann de ne pas pouvoir vieillir. » Michel Tournier, de l'Académie Goncourt.
Publié en 1939, Le Volcan dépeint avec une extraordinaire acuité l'Internationale des proscrits, la résistance passive, impuissante, de ces intellectuels devenus citoyens de nulle part, se désolant du destin de l'Allemagne. Grasset et Fasquelle. 1408p