Félicie de Fauveau. Portrait d'une artiste romantique
Emmanuel de Waresquiel
Egérie sulfureuse et aventurière, fervente légitimiste, artiste passionnée reconnue par Stendhal, Dumas, Balzac et Théophile Gautier, Félicie de Fauveau évoque un pur personnage de roman. Emmanuel de Waresquiel entreprend ici de sortir de l'ombre cette marginale qui aima passionnément une femme, à la destinée extraordinaire trop longtemps méconnue...
Egérie sulfureuse et aventurière, fervente légitimiste, artiste passionnée reconnue par Stendhal, Dumas, Balzac et Théophile Gautier, Félicie de Fauveau évoque un pur personnage de roman. Emmanuel de Waresquiel entreprend ici de sortir de l'ombre cette marginale à la destinée extraordinaire trop longtemps méconnue, dont l'oeuvre sera prochainement mise à l'honneur au musée d'Orsay. Née à Livourne en 1801 et morte à Florence en 1886, Félicie de Fauveau a porté le rêve anachronique d'une monarchie idéale de droit divin, défendant sans relâche la cause des Bourbons. Elle a été une de ces conspiratrices, amazones, aventurières de l'impossible. Elle s'est battue à cheval, le pistolet à la ceinture, vêtue à la façon des hommes. Elle croyait au destin glorieux d'un jeune roi qui ne régnera jamais, et finira comme elle sa vie en exil. Une marginale, aussi dans la diversité équivoque de ses amours. Son premier amant fut fauché à vingt ans par une balle républicaine. La passion l'attacha ensuite pour longtemps à Félicie de La Rochejaquelein, relation de femmes réprouvée par les normes sociales de l'époque. Sculptrice de grand talent, elle transforma les idéaux de sa jeunesse en une esthétique romantique inspirée du Moyen Âge et de la Renaissance. On a vu en elle un Benvenuto Cellini moderne, et elle fut sollicitée par tous les rois et les princes d'Europe. Mêlant la sensibilité de l'écrivain à la rigueur de l'historien, Emmanuel de Waresquiel s'emploie avec brio à enfin réhabiliter cette figure du XIXe siècle. Robert Laffont. 277p