À la suite d’une jeunesse tragique et révoltée qui le mène d’orphelinat en maison de correction, de la prison aux bataillons disciplinaires d’Afrique, Julien Blanc est contraint à l’exil par la justice. Comme d’autres irréguliers, il traverse les Pyrénées et trouve refuge en Espagne au printemps 1934. Il goûte enfin à la liberté et se fond dans la faune interlope des quartiers populaires de Barcelone.
1936. La guerre civile viendra mettre un terme à cette vie tranquille. Il s’engage aux côtés des Républicains, des Anarchistes, mais refuse de prendre les armes. Il sera infirmier, sous les bombes à Madrid, où il risque sa peau pour sauver celle des autres. Son histoire devient alors celle de l’Espagne, passionnée, généreuse, tragique. Là, au coeur de ce conflit, il retrouve pourtant une sorte d’équilibre et même de bonheur auprès de sa femme Paquita, ancienne prostituée devenue infirmière, et de leur bébé.
Mais cette rémission dans une vie vouée à la tragédie sera de courte durée…
Un véritable souffle romanesque traverse la vie de Julien Blanc et ce dernier volume de son autobiographie se fait tour à tour roman d’aventure, roman d’amour et mémoires de guerre. Dans un style direct et sans concession, il croque avec humanité des personnages hauts en couleur qui, pris dans le tourbillon de l’histoire, refusent la fatalité et mettent dans leur combat toute la force du désespoir. Julien Blanc est un témoin privilégié, honnête, lucide et impartial de cette guerre.

Finitude. 224p