- Coup de cœur
Argent brûlé
Ricardo Piglia
La fuite en avant à cent à l'heure de deux gangsters amoureux, sanglants et sexy. A la manière d'un Truman Capote ou d'un William Faulkner, Piglia renouvelle ici de manière magistrale le roman noir argentin. Argent brûlé a été récompensé par le Prix Planeta. Il a été porté à l'écran en 2001, sous le titre Vies brûlées, par le réalisateur Marcelo Piñeyro.
Entre septembre et novembre 1965, Buenos Aires et Montevideo sont le théâtre d'un spectaculaire braquage de banque. Ce fait divers défraye alors la chronique... « Mon premier lien avec l'histoire que ce livre raconte (comme c'est le cas chaque fois que les événements ne sont pas de la fiction) est le fruit du hasard. Un soir de mars ou d'avril 1966, dans un train qui allait vers la Bolivie, je fis la connaissance de Blanca Galeano que les journaux appelaient "la concubine" du voyou nommé Mereles. Elle avait seize ans mais avait l'air d'une femme de trente ans et elle fuyait. Elle me raconta une histoire très étrange que je crus à moitié (...) Durant les longues heures de ce voyage qui dura deux jours, elle me raconta qu'elle venait de sortir de prison, qu'elle avait fait six mois pour association de malfaiteurs avec les voleurs de la banque de San Fernando et qu'elle s'exilait à La Paz. (...) - Il y avait environ trois cents flics et eux, ils ont tenu bon enfermés là et personne n'a pu les en sortir, disait la Petite avec des mots prononcés sur un ton hostile, comme le sont souvent les mots dont on se sert pour raconter une défaite. (...) Elle me parla des Jumeaux, de Bébé Brignone, du Gaucho Dorda, de Malito et de Bazán le Bancal. Et moi je l'écoutai comme si je m'étais trouvé en présence de la version argentine d'une tragédie grecque. » Ricardo Piglia À la manière d'un Truman Capote ou d'un William Faulkner, Piglia renouvelle ici de manière magistrale le roman noir argentin. Ricardo Piglia est né en 1940 dans la province de Buenos Aires. D'abord auteur de nouvelles avec l'Invasion (1967), il est dès son premier roman, Respiration artificielle, reconnu comme une figure majeure de la littérature argentine contemporaine. Couronnée par de nombreux prix, son oeuvre est déjà largement traduite. La Ville absente est paru pour la première fois en français aux éditions Zulma en septembre 2009. Paru à Buenos Aires en 1997, Argent brûlé a été récompensé par le Prix Planeta. Il a été porté à l'écran en 2001, sous le titre Vies brûlées, par le réalisateur Marcelo Piñeyro. Traduit de l'espagnol (Argentine) par François-Michel Durazzo. 1e édition en poche. J'ai lu. 221p