Contre l'obscurité
Marcel Proust
Parus dans la presse et en revues, dans Le Figaro, La Revue Blanche et la NRF, nous retrouvons ici ce qui constitue la poétique de Marcel Proust. Ces textes réunis nous montrent les deux facettes déterminantes de Proust : le grand lecteur et l'homme qui se nourrira de ses sensations pour écrire son chef-d'oeuvre, La recherche du temps perdu.
Parus dans la presse et en revues, dans Le Figaro, La Revue Blanche et la NRF, nous retrouvons ici ce qui constitue la poétique de Marcel Proust. Ces textes réunis nous montrent les deux facettes déterminantes de Proust : le grand lecteur et l'homme qui se nourrira de ses sensations pour écrire son chef-d'oeuvre, La recherche du temps perdu. Ce volume s'ouvre sur un texte, Contre l'obscurité, dans lequel il attaque les poètes de « l'art pour l'art » et ceux qui, surenchérissant sur les Symbolistes, obscurcissent volontairement leurs vers, pensant les rendre plus actuels.
Pour Proust, il est une obscurité consubstantielle à chaque grand poète, obscurité qui n'est jamais « forcée », qui leur échappe en quelque sorte, ces derniers ne pouvant exprimer autrement la complexité de leurs pensées et sentiments. C'est cela qu'il défend : contre les surenchères des snobs et contre l'académisme. Ce premier texte trouve un parfait écho avec le texte publié ici, sur Baudelaire, texte essentiel écrit en pleine maturité.
Nous y retrouvons aussi des textes sur la lecture, les aubépines, des souvenirs d'enfance, autant de matériaux qu'il travaille ici pour la première fois et qui seront à la base de son chef-d'oeuvre. D'abord repris dans un livre appelé Chroniques, et devenu introuvable, ces textes furent repris dans l'ultime volume de la Pléiade consacré à Proust. Les réunir ainsi, dans ce format, nous a semblé d'une grande pertinence. La Nerthe. 60p