L'éternité
Bernard Desportes
L'écriture du désir. La quête vertigineuse de l'autre se confond avec la quête impossible du monde, l'appel obsessionnel du désir avec l'appel du néant. La violence de la projection vers l'autre et dans l'autre submerge tous les codes, transgresse tous les interdits. Il n'y a pas de désirs conformes, mesurés, équilibrés, acceptables : cannibale, le désir est l'envers de l'être...
L'écriture du désir. La quête vertigineuse de l'autre se confond avec la quête impossible du monde, l'appel obsessionnel du désir avec l'appel du néant. La violence de la projection vers l'autre et dans l'autre submerge tous les codes, transgresse tous les interdits. Il n'y a pas de désirs conformes, mesurés, équilibrés, acceptables : cannibale, le désir est l'envers de l'être - la part maudite et inavouable de soi que l'homme chérit dans son cœur.
Je pense comme une fille enlève sa robe. À l'extrémité de son mouvement, la pensée est l'impudeur, l'obscénité même, dit Baudelaire. Le désordre des corps appelle avec son chaos le bouleversement des lieux, des repères, des identités. L'écriture du désir trace une parole à flanc de ténèbres. Le sexe et la mort deviennent les deux faces de l'éternité.
caves/villes/usines
tortures/souffrance/angoisses
guerres/pillages/viols
désolation/plaisirs/misère/jouissances
lent travail de l'homme penché sur la terre
monodie plaintive dans le ciel noir
Al Dante. 92p