90 jours
Bill Clegg
Après deux mois d’une orgie suicidaire de crack et d’alcool qui a brisé le couple qu'il formait avec son compagnon le réalisateur Ira Sachs, Bill Clegg est parti en cure de désintoxication à White Plains. 90 jours s’ouvre sur son retour à New York, premier des quatre-vingt-dix jours qu’il devra passer sans boire ni se droguer, sous peine de voir le compteur remis à zéro.
Après deux mois d’une orgie suicidaire de crack et d’alcool qui a brisé le couple qu'il formait avec son compagnon le réalisateur Ira Sachs– racontée dans le très remarqué Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme –, Bill Clegg est parti en cure de désintoxication à White Plains. 90 jours s’ouvre sur son retour à New York, premier des quatre-vingt-dix jours qu’il devra passer sans boire ni se droguer, sous peine de voir le compteur remis à zéro. Il a l’impression de ne pas reconnaître la ville, qu’il ne va pas s’en sortir. Mais Jack, son référent (rencontré en cure), lui a mis au point une routine : assister à un maximum de réunions d’anciens alcooliques et toxicomanes, tous les jours, et éviter les zones à risques – celles encore trop chargées de souvenirs. Malgré tout, à quelques jours de la barre symbolique des quatre-vingt-dix jours, il replonge. Après une parenthèse de quarante-huit heures de crack et de vodka, il faut à nouveau enchaîner les réunions, reprendre confiance. Mais le moindre recoin de la ville recèle un bout de ce passé qui ne veut pas passer…
D’une écriture tendue et impitoyablement lucide, Bill Clegg décrit dans ces pages brûlantes l’âpre lutte d’un homme pour reconquérir une vie qui menace à chaque instant de repartir en fumée. Jacqueline Chambon. 192p