Salomé
Oscar Wilde
"Oui, je baiserai ta bouche, iokanaan. Je te l'ai dit, n'est-ce pas ? Je te l'ai dit ? Eh bien, je la baiserai, maintenant. Mais pourquoi ne me regardes-tu pas, Iokanaan ? Tes yeux qui étaient si terribles, qui étaient si pleins de colère et de mépris, ils sont fermés maintenant. Pourquoi sont-ils fermés ? Ouvre tes yeux !"
"Oui, je baiserai ta bouche, iokanaan. Je te l'ai dit, n'est-ce pas ? je te l'ai dit ? Eh bien, je la baiserai, maintenant. Mais pourquoi ne me regardes-tu pas, Iokanaan ? Tes yeux qui étaient si terribles, qui étaient si pleins de colère et de mépris, ils sont fermés maintenant. Pourquoi sont-ils fermés ? Ouvre tes yeux ! Soulève tes paupières, Iokanaan. Pourquoi ne me regardes-tu pas ? As-tu peur de moi, Iokanaan, que tu ne veux pas me regarder ? . Et ta langue qui était comme un serpent rouge dardant ses poisons, elle ne remue plus, elle ne dit rien maintenant, Iokanaan, cette vipère rouge qui a vomi son venin sur moi. C'est étrange, n'est-ce pas ? Comment se fait-il que la vipère rouge ne remue plus ? Tu m'as dit des choses infâmes. Tu m'as traitée comme une courtisane, comme une prostituée, moi, salomé, fille d'Hérodias, princesse de Judée ! Eh bien, Iokanaan, mois je vis encore, mais toi, tu es mort et ta tête m'appartient. " Ombres. 96p