Mémoires de Leonard Smithers...
Didier Semin
Aubrey Beardsley est souvent regardé comme l'archétype de l'artiste britannique fin de siècle, dont l'oeuvre ne passionnerait qu'une poignée de dandys ou de "décadents".
Aubrey Beardsley est souvent regardé comme l'archétype de l'artiste britannique fin de siècle, dont l'oeuvre ne passionnerait qu'une poignée de dandys ou de "décadents". S'il fut bien un dandy, ce jeune homme, disparu à 25 ans, a surtout tracé les contours de cette esthétique qu'on a appelée Art nouveau. Son oeuvre a subi de violentes défaveurs, et des soudains retours en grâce, au cours du XXe siècle. Converti tardivement au catholicisme, Beardsley demandera sur son lit de mort à son dernier éditeur de détruire "tous" ses "dessins obscènes", autrement dit quasiment tous ses dessins. Qui d'autre mieux que cet éditeur, Leonard Smithers, était à même de raconter l'histoire du jeune prodige ? On aurait aimé lire les mémoires qu'il n'a pas écrits. Scala. 208p