Jouer un personnage n’est-il pas la façon la moins obscène de s’afficher en public ?

Deux ans après sa parution et un Trophée de L’Édition – Livres Hebdo, « Beau Menteur » revient dans une édition augmentée.
Le coffret de Marc Martin, qui se joue du genre et se déplie en multiple facettes de Benjamin, s’enrichit de deux feuillets inédits : François Sagat et Sharok prêtent main forte au personnage et accompagnent son émancipation. « J’ai toujours associé le sex appeal de François Sagat à celui de Marilyn Monroe. Comme une légende construite de toutes pièces », révèle Benjamin : « Elle a été ma première source d’inspiration et lui, il représente mon fantasme perpétuel ». La série dans laquelle Benjamin clone l’image de François Sagat réhabilité l’héritage d’un corps de métier déprécié, d’une image de la masculinité sujette à controverse. « Dynastie », transmission fictive, est symbolique à l’heure où Benjamin lui-même explore désormais son corps nu comme outil d’expression libre. L’autre nouvelle série, « Charnels », croise les affinités entre les peuples. « Beau Menteur » alangui dans les bras de Sharok, acteur iranien ouvertement homosexuel, invite au rêve d’amour sans barrières.
Ces deux nouveaux feuillets – à l’image des précédents – sont escortés d’historiettes brodées main par l’auteur et historien de l’art Claude-Hubert Tatot. Lorsqu’il trempe sa plume dans « Beau Menteur », c’est toute une poésie qui s’offre au personnage. Un imaginaire propice à des aventures sans fin.

« Beau Menteur - L’édition augmentée » regroupe 16 feuillets/posters (A5 > A2), 18 photographies individuelles, 3 dépliants (6 volets) et un livret.