Alexandre Styker. L'accident narcissique
Alexandre Styker, Roberto Laureri
Rome, Trévise, Venise, Côme, Florence, Sienne… De novembre 2013 à mars 2015, Don Giovanni se joue dans des théâtres qui tous rivalisent de beauté et d’exubérance. À Naples, saisis par les décors somptueux qui accueillent la scénographie du spectacle, Alexandre Styker et un autre comédien, Roberto Laureri, s’improvisent modèle et photographe. À la sauvette, avec un téléphone, ils réalisent une image, captation sentimentale du lieu dans lequel se fond le corps nu d’Alexandre.
Photographies de Roberto Laureri
Avant-propos d’Alexandre Styker
Avec les contributions de Valeria Bruni-Tedeschi, Claudia Cardinale, René de Ceccatty, Julien Cendres, Arthur Dreyfus, Éléonore Marie-Espargilière, Stéphane Guérin, Pierre Notte, Olivier Steiner et Antonin Veyrac
Rome, Trévise, Venise, Côme, Florence, Sienne… De novembre 2013 à mars 2015, Don Giovanni se joue dans des théâtres qui tous rivalisent de beauté et d’exubérance. À Naples, saisis par les décors somptueux qui accueillent la scénographie du spectacle, Alexandre Styker et un autre comédien, Roberto Laureri, s’improvisent modèle et photographe. À la sauvette, avec un téléphone, ils réalisent une image, captation sentimentale du lieu dans lequel se fond le corps nu d’Alexandre.
Le projet est né. Ce premier pas leur donne envie d’aller plus loin. Ils prennent alors une habitude de gamins en liberté : avant chaque représentation, dans l’intervalle incroyablement court qui les sépare de l’arrivée des éclairagistes, régisseurs, ouvreuses, ils improvisent un shooting, se saisissant du peu de lumière et du presque trop d’espace pour figurer une présence nue.
Et si Alexandre Styker s’exhibe ainsi, c’est que dans la mise en scène du Don Giovanni, un passage montre le diable, interprété par lui, dans son état « natif » d’ange déchu, précipitant, dans son plus simple appareil, le héros aux enfers. Ce moment, certes très court, provoque invariablement un silence saisissant dans la salle. Poser nu dans les théâtres encore vierges de l’expérience de cette pièce est pour lui une manière de réponse anticipée à la réaction du public, une manière de s’approprier un aspect du rôle, de s’approprier aussi la position du spectateur en occupant son siège juste avant qu’il ne vienne y prendre place. En somme, ces images renversent les rôles dans la partie qui va se jouer entre les acteurs et le public.
Photographies de Roberto Laureri
Avant-propos d’Alexandre Styker
Avec les contributions de Valeria Bruni-Tedeschi, Claudia Cardinale, René de Ceccatty, Julien Cendres, Arthur Dreyfus, Éléonore Marie-Espargilière, Stéphane Guérin, Pierre Notte, Olivier Steiner et Antonin VeyracEditions Lienart. 16 x 20 cm, 96 pages, 50 photographies, cartonné, toilé, marquage à chaud, dorure sur tranche.