

Albert Russo aborde avec beaucoup d’humour la vie de tous les jours vue par les yeux d’une enfant. Entre sa mère qui connaît des amours multiples et son oncle qui est un mot sessuel, c’est-à-dire un homosexuel, elle intercepte une multitude d’informations de la vie dont le sens est bien inscrit, mais où les liaisons orthographiques se font selon un décodage personnel
« Avec la série des Zapinette, Albert Russo quitte l’univers des conflits humains que l’on connaît à travers Sang Mêlé, Le Cap des Illusions, ou Éclipse sur le lac Tanganyika, pour aborder, avec beaucoup d’humour, la vie de tous les jours vue par les yeux d’une enfant. Une enfant qui se nourrit des frustrations des autres, qui ingurgite du vocabulaire en même temps que des images télévisées. Entre sa mère qui connaît des amours multiples et son oncle qui est un mot sessuel, c’est-à-dire un homosexuel, elle intercepte une multitude d’informations de la vie dont le sens est bien inscrit, mais où les liaisons orthographiques se font selon un décodage personnel, lié à l’âge et à la compréhension sémantique. Les gens qu’elle fréquente sont parfois amnésiatiques, la situation patatique et les phrases ézootériques. Son petit frère n’aime pas qu’on l’abandonne à son sort d’anal-fa-bête, et lorsque la situation est tendue, on devient psycho-patte. Son éducation est influencée par son oncle mot sessuel, qui l’emmène du Parc Mon Seau, en Italie, où elle regarde les tableaux de Chat-Gale et de Pique-Assiette. Zapinette, surnom de l’enfant, acquiert un esprit d’observation et une perspicacité d’adulte. Elle saisit, au plus près, les failles de notre société. Pas question de devenir, comme les autres, un objet de consommation. Elle sera une féministe. N’empêche qu’en s’affirmant en tant que femme, il faut bien accepter d’être consommée, au même titre que les hommes. Zapinette, qui découvre trois continents avec son tonton déjanté, nous apporte ce sang neuf d’une lecture pleine de charme, au langage succulent, où l’humour et la dérision nous détachent de la médiocrité. »